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Mon blog sur le reseau Auwwwergne

Articles classés dans ‘Tradition

Deux traditions valent mieux qu’une !

18 août 2009 classé dans Tradition par Jean-Philippe

Comme je vous l’avais rélévé dans mon précédent billet, j’aime les mirabelles de Lorraine, surtout celles qui poussent dans mon jardinet parisien. Bon ellesvont arriver en pleine maturité quand on sera en Islande … pas de bol.

Heureusement j’ai pu en recueillir quelques poignées et j’ai eu l’idée d’adapter une recette de ma mère le “pontar” qui d’habitude se fait avec des pruneaux d’Agen.

Théoriquement on fait cela avec de la farine de Sarrazin, mais le goût très délicat des mirabelles risquaint de se noyer dans celui de cette farine puissamment parfumée. J’ai donc remplacé cette dernière par de la farine de blé.

Mélangez 125 grammes de farine, un gros oeuf, une pincées de sel, 1/4 de litre de lait. Disposez les mirabelles dans des petits plats à crème brulée, saupoudrez de la moitié d’un sac de sucre vanillé. Faire cuire 30 minutes. Saupoudrez avec le reste du sucre vanillé. C’est prêt !

Et bien le pontar revisité par la Lorraine … c’est pas mal du tout !

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La gentiane c’est WWW, la mirabelle c’est LLL

14 août 2009 classé dans Bio-xxx, Tradition par Jean-Philippe

L'or lorrain

Et woui, il me reste des traces de mon séjour lorrain pour mes études supérieures (à quoi on se le demande !). La mirabelle, l’or lorrain !!!

Y’en a qui se gaussent, mais ils ont bien tort car c’est elle aussi une merveille de saveur, l’antipode de la gentiane amère, un éclaboussement de saveurs sucrées.

Il faut la voir se pavaner dans sa robe dorée poudrée de rose délicat. C’est en plus un quasi monopole de la région Nord-Est, puisque 80% de la production mondiale y est amoureusement cueillie …

Enfin amoureusement … l’industrialisation est passée par là et de curieuses machines viennent chaque fin d’été aux pieds des arbres, pour les enlacer avec un drôle de parachute, s’y fixer avec une pince digne de Alien (dans la série des films avec la divine Sigourney Weaver) et secouer l’arbre sans grande tendresse … Bon pour compenser, l’objet sacrilège s’appelle un branleur à mirabelier… Cela ne s’invente pas.

Dans les 20% restant il y a mon arbre en région parisienne. Tous les trois ans, ainsi que ses 2 petits copins les pruniers, il se lâche et nous fournit une récolte exceptionnelle qui fait ployer les branches jusqu’à terre. Cette année est la bonne, comme vous pouvez le voir. Les pruniers, plus précoces, nous ont déjà largement remplis la panse et le congélateur, et les premières mirabelles vont faire le plein !

Allez, y a pas que la Framboise de Bord les Orgues et la Salers … d’autant que distillée, la mirabelle est aussi une merveille. Les auwwwergnats ne sont pas sectaires, surtout pour les bonnes choses !

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Farces dures, faut pas rigoler

9 août 2009 classé dans Tradition par Jean-Philippe

Chaque cuisinière a sa recette de farces dures. Ben moi j’ai la seule, la vraie, celle de ma grand mêre !

Faut dire que la première fois que j’en ai fait à des amis qui n’étaient pas auwwwergats (si, si cela existe !) ils ont été rebutés par l’aspect un peu étrange de ce plat dont l’origine est à cheval entre Cantal et Corrèze.
Ma grand mère commençait par faire cuire un chou effeuillé dans une grosse marmitte avec un bon morceau de petit salé (palette et travers).
Elle prenait une ou deux poignées d’herbes comme elle disait, un mélange de feuilles de blettes, de poireau, de persil qu’elle mélangeait avec de la pulpe de pomme de terre et des petits morceaux de lard gras.

Le lard gras, on n’en trouve quasiment plus à Paris, moi j’importe le mien de la boucherie charcuterie de Salers, chez Lacoste. Conditionné sous vide et congelé cela se conserve sans problème.

Pour la pulpe de pomme de terre, mon grand père lui avait fabriqué avec une tôle et un cadre de bois une grosse rape. Les trous avaient été faits avec un gros clou de charpentier. Totalement efficace pour raper les pommes de terre … et le bout des doigts !

On incorpore de la farine de sarrazin et on forme de boulettes au creux de la main … direction le bouillon …
Je ne vous dis que cela … Toute la technique consiste à ce qu’elles ne se détruisent pas ni ne collent pas les unes aux autres. En gros, une demi-heure de cuisson maxi.
Le must du must, s’il vous en reste le soir, c’est de couper les farces dures en fines tranches et les faire griller dans un peu de lard fondu …
WWWouachement bon !

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A Thiers, il n’y a pas que des couteaux

8 août 2009 classé dans Economie, Tradition par Jean-Philippe

En transit entre Clermont et Saint Etienne, un panneau d’autoroute m’interpelle : Thiers. Moi qui a le gout des couteaux, je me dis que c’est le moment ou jamais d’aller y faire un tour.

un leader mondial

Et là une double découverte, de loin cette ville perchée, pour ne pas dire accrochée au flanc de la montagne, fait illusion en forteresse médiévale.

Mais la crise de la coutellerie la durement frappée et les usines abandonnées cotoient de nombreux commerces fermés.

Après mettre arrêté pour acheter un couteau (enfin 2, je n’ai pas pu résister) j’ai longtemps discuté avec le commerçant du passé et de l’avenir.

Plongée dans sa torpeur Thiers, certes, mais je fais une deuxième découverte.

Le savoir faire des coutelliers peut faire merveille … dans l’accastillage. Saviez vous que l’un des leaders mondiaux Wichard a démarré a Thiers et a une belle usine aux pieds de la ville…

Un pays qui veut viwwwre on vous dit !

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Toute peine mérite …

7 août 2009 classé dans Tradition par Jean-Philippe

Chacun a sa madeleine de Proust. La mienne n’était pas à Guermantes mais à Saint Martin Valmeroux, petit village de la vallée de la Maronne, vallée que l’on peut admirer au pied de l’esplanade de Barouze du haut des remparts à Salers.

Mes grands parents y habitaient, dans une petite ruelle le Barro Negro, une de ses maisons en basalte couvert de lauses que mon grand père avait aménagé au retour de la grande guerre.

Dans la cuisine, il y avait une niche qui me semblait à moi, tout mioche, une caverne mystérieuse où ma grand mère rangeait ses instruments de cuisine et ingrédients usuels.

A midi et le soir de ce merveilleux temps des vacances, la famille mangeait sur une grosse table de chêne qui m’a été donnée en partage lorsque la camarde eut fini son oeuvre sur cette génération née au XIX° siècle. Ce meuble patiné par les ans m’a suivi dans la région parisienne où il m’a fidèlement servi de bureau jusqu’à cette année où je l’ai transmis à ma fille qui s’est installée dans l’ouest, pays de longères et de chevaux.

Carafe publicitaire SALERS

Et donc, tous les jours, sur cette table vénérable, tronait un objet merveilleux : une carafe publicitaire avec son gros logo jaune et rouge et une phrase définitive : toute peine mérite Salers, l’apéritif à la Gentiane.

C’est dans ce modeste objet que bien des souvenirs sont enfermés … ma madeleine.

J’ai perdu la trace de ce flacon si précieux, et je n’ai pas retrouvé de photos du modèle exact sur internet … mais il y en a au moins une qui lui ressemble… Souvenir quand tu nous tiens.

Et ma soeur qui me lit sur ce blog me signale qu’on en trouve des répliques dans les boutiques de souvenir. Ben wwwwoui … mais c’est pas celle de ma grand mère !

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