Farces dures, faut pas rigoler
9 août 2009 classé dans Tradition par Jean-Philippe
Chaque cuisinière a sa recette de farces dures. Ben moi j’ai la seule, la vraie, celle de ma grand mêre !
Faut dire que la première fois que j’en ai fait à des amis qui n’étaient pas auwwwergats (si, si cela existe !) ils ont été rebutés par l’aspect un peu étrange de ce plat dont l’origine est à cheval entre Cantal et Corrèze.
Ma grand mère commençait par faire cuire un chou effeuillé dans une grosse marmitte avec un bon morceau de petit salé (palette et travers).
Elle prenait une ou deux poignées d’herbes comme elle disait, un mélange de feuilles de blettes, de poireau, de persil qu’elle mélangeait avec de la pulpe de pomme de terre et des petits morceaux de lard gras.
Le lard gras, on n’en trouve quasiment plus à Paris, moi j’importe le mien de la boucherie charcuterie de Salers, chez Lacoste. Conditionné sous vide et congelé cela se conserve sans problème.
Pour la pulpe de pomme de terre, mon grand père lui avait fabriqué avec une tôle et un cadre de bois une grosse rape. Les trous avaient été faits avec un gros clou de charpentier. Totalement efficace pour raper les pommes de terre … et le bout des doigts !
On incorpore de la farine de sarrazin et on forme de boulettes au creux de la main … direction le bouillon …
Je ne vous dis que cela … Toute la technique consiste à ce qu’elles ne se détruisent pas ni ne collent pas les unes aux autres. En gros, une demi-heure de cuisson maxi.
Le must du must, s’il vous en reste le soir, c’est de couper les farces dures en fines tranches et les faire griller dans un peu de lard fondu …
WWWouachement bon !