L’Auvergne romane

Vers la fin du Xè siècle et au début du XIè, l’art roman s’est épanoui dans toute la région Auvergne érigeant d’élégantes basiliques, de somptueuses vierges en majesté et de riches peintures murales. Avec ses quelques 250 édifices, le patrimoine roman Auvergnat s’impose comme l’un des plus importants en Europe.

Basilique Saint-Julien - Brioude - Gérard Charbonnel © 2009

Dès la seconde moitié du XIè siècle, l’activité architecturale religieuse s’amplifie, liée au mouvement de réforme et de libération à l’égard des autorités laïques qui gagne toute l’église et triomphe très tôt en Auvergne grâce à l’importance de l’implantation clunisienne. Le développement de l’activité architecturale est aussi lié au début de la conquête de nouvelles terres dont les progrès décisifs se situent entre le XIè et le XIIIè siècle, la présence de l’homme s’affirmant partout alors.

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Saint Austremoine d’Issoire

Saint Austremoine d’Issoire, est une ancienne abbatiale bénédictine qui demeure un splendide et complet exemple de l’art roman en Auvergne. Elle renferme l’une des plus belles cryptes de la région.

Placée sous le vocable de l’apôtre de l’Auvergne, l’ancienne abbatiale bénédictine d’Issoire dresse une façade du XIXe mais demeure, pour le reste, un splendide et complet exemple de l’art roman.

De vastes dimensions - elle est longue de plus de 65 mètres – Saint Austremoine a probablement été construit d’un seul jet dans le second tiers du XIIe siècle. Cet édifice remplace comme église paroissiale sa voisine placée sous le vocable de Saint-Paul, détruite peu après la Révolution.

http://www.vimeo.com/20119018

Notre-Dame du Port ( diaporama )

L’église Notre-Dame du Port se situe au coeur même du quartier qui porte son nom, à Clermont-Ferrand dans le Puy de Dôme. Cette église construite au XIIè siècle, est considérée comme l’un des cinq édifices majeurs de l’art roman en Auvergne.

http://www.vimeo.com/19889558

Eglise de Saint-Nectaire

Saint-Nectaire, un nom qui résume à lui seul toute l’Auvergne puisqu’il évoque à la fois une puissante famille de cette province, un célèbre fromage, une station thermale et une église romane. Au cœur du massif du Sancy, Saint-Nectaire est une destination incontournable.

Un chapiteau de l’église compte les origines de Saint-Nectaire et sa légende. Nectaire serait un disciple de saint Pierre qui le baptisa et l’envoya évangéliser la Gaule. Aujourd’hui, c’est à ce saint et sur son tombeau que fut édifié le sanctuaire, à la même époque et sur le même plan que les grandes églises romanes d’Auvergne.

Saint-Nectaire le Haut - Puy de Dôme - Gérard Charbonnel © 2007

L’église de Saint-Nectaire en trachyte gris clair, dont le clocher du transept a été totalement reconstruit, est exposée en grande vue sur le mont Cornadore. Elle offre au soleil levant une merveilleuse abside aux savants ordonnancements où son rose quelque peu frotté d’or par le lichen rayonne de paix sur le fond des sapins. Des chapelles de l’abside s’élancent du chevet - sobrement décoré d’une frise délicate et d’arcatures - jusqu’à la pointe du clocher. Détruit en 1794, il fut reconstruit à l’imitation du clocher de Saint-Saturnin, ainsi que les tours de la façade.

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La bible de Souvigny

Imposante par sa taille, émouvante par son art, la Bible de Souvigny, résiste à l’oubli. Aujourd’hui encore, ses quatre cents feuillets et trente deux kilos en font l’orgueil de l’Allier. A la fois renommée et méconnue, la Bible de Souvigny reste l’un des grands chef-d’oeuvres du Bourbonnais médiéval.

La Bible de Souvigny est le chef de file d’une série de manuscrits à peintures du Centre de la France réalisées à la fin du XIIe siècle. Matériellement, il s’agit d’un manuscrit sur parchemin. Il contient 200 bifeuillets de 56 sur 78 cm pliés en deux, soit 200 peaux de moutons ! Il pèse 32 kgs. Deux copistes ont transcrit les textes. Chacun pouvait recopier 170 à 200 lignes par jour. L’écriture des 400 feuillets représenterait au moins un an et demi de travail. Cinq grandes peintures, plus d’une centaine d’initiales historiées et des miliers de lettrines régissent le texte biblique.

En 1173, le prieuré clunisien de Souvigny, lieu consacré par les dépouilles mortelles de Saint-Mayeul et de Saint-Odilon de Mercoeur, est au bord de la ruine. Mauvaise gestion, impôts injustes et abusifs, rentes et emprunts non remboursés ont dilapidé ses fonds. Sous l’abbatiat d’Aimeric ( 1183 - 1206 ), la situation s’est assainie et un retour à la prospérité a permis l’achat de terrains, d’un moulin et la construction d’une salle capitulaire.

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