Eglise de Saint-Menoux

A mi-chemin entre Moulins et Bourbon l’Archambault, le village de Saint-Menoux dresse, au milieu de son bourg, la flèche de sa vieille église, l’un des plus beaux sanctuaires du Bourbonnais.

Saint-Menoux, évêque irlandais, naquit au VIIè siècle. D’Irlande, il se rendit en Grande-Bretagne, puis en Armorique jusqu’à Quimper où il fut ordonné prêtre et évêque.

Au retour d’un voyage à Rome, épuisé et malade, il parvint au petit village de Mailly-sur-Rose, devenu Saint-Menoux, où il séjourna quelques temps pour prendre du repos. C’est ici, dans ce village du bocage bourbonnais, qu’il acheva son existence.

L’église actuelle fut construite durant la seconde moitié du XIIè siècle, à l’emplacement de l’ancien sanctuaire élevé pour honorer la mémoire de Ménulphus ( Saint-Menoux ).

A l’extérieur, le chevet s’ordonne élégamment sous la haute silhouette du clocher, flanqué de sa tourelle d’escalier.

La façade actuelle est celle de l’église du XIè siècle. Le côté Nord de l’église a été alourdi par des contreforts qui datent du XVè siècle.

Au Sud, dans la cour du presbytère, il est encore possible de voir les vestiges d’un ancien cloître de la fin de l’époque gothique.

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Saint-Hilaire-la-Croix

Edifice roman du XIIè siècle, la petite église de Saint-Hilaire-la-Croix, entre Auvergne et Bourbonnais, en terres de Combrailles au Nord-Ouest du Puy de Dôme, s’inscrit dans une double transition architecturale. Celle du style, avec l’apparition de certains éléments gothiques comme la croisée du transept, qui au lieu d’avoir une coupole sur trompes, est constituée d’une croisée d’ogive tout comme la présence de chapiteaux à crochets gothiques. Celle du lieu, le village de Saint-Hilaire-la-Croix étant lui-même situé aux limites de l’Auvergne et du Bourbonnais voisin, le style de l’édifice subissant les influences des deux provinces : le chevet et le clocher octogonal pour la première et le portail nord pour la seconde.

Histoire de l’église

Cette église est celle du prieuré de Lac-Rouge ou Lac-Roy qui, par déformation, donnera La-Croix. Les religieux, chanoines réguliers de Saint-Augustin, sont dépendants du chapitre d’Artonne et de l’Evêque d’Auvergne. Ils sont en rivalité avec le prieuré de Saint-Hilaire, situé à une lieue et demi plus au sud, dépendant de l’abbaye de Mozac.

En 1324, l’annexion de ce dernier se fera au profit du Lac-Roy et progressivement, prendra forme l’identité locale et religieuses de Saint-Hilaire-Lac-Roy.

Le prieuré assure l’accueil et la sécurité des pèlerins. Il prospère au cours des XIIè et XIIIè siècles et bénéficie de nombreuses donations et de nombreux droits féodaux dont celui de haute, moyenne et basse justice.

En 1337, il eut à se défendre militairement contre le seigneur de Tournoël-Châteauneuf. En 1600, il n’y a plus de religieux à Saint-Hilaire. Les prieurs sont devenus commendataires et ne résident plus sur place. En 1678, le prieuré devient la propriété des Pères Lazaristes de Paris qui nomment le curé de la paroisse. Les bénéfices sont affectés à l’entretien des Lazaristes assurant le service de l’Hôtel des Invalides de Paris. En 1742, le prieuré est vendu comme Biens Nationaux et après la Révolution et la signature du Concordat, l’église devient paroissiale.

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L’île Bourbon

Dans un triangle dont les sommets seraient à Moulins, Ygrande et Saint Pourçain-sur-Sioule, se trouve une densité exceptionnelle de sites historiques : châteaux, églises romanes, vieilles demeures. Le relief s’abaisse, le bois est présent dans tous les terroirs mais c’est la prairie qui domine avec ses haies vives et ses troupeaux. Là, se situe le cœur du bourbonnais : l’île Bourbon. Par analogie avec l’Île de France, cette expression est employée pour désigner le berceau bourbonnais.

Bourbon l’Archambault chargée d’histoire, est avant tout une station thermale moderne, dont les eaux sont efficaces pour les rhumatismes. Le  » Logis du Roy  » et le grand établissement thermal ont été rénovés. Un nouveau Centre du Mouvement soigne selon les techniques allemandes de rééducation. Les ruines de l’ancien château attirent les visiteurs. Ces ruines témoignent des périodes les plus agitées lorsque Louis II de Bourbon étendait sa domination sur le centre de la France. Seules trois des vingt-quatre tours dominent encore la ville, grâce d’ailleurs au jeune écrivain bourbonnais, Achille Allier, qui réussit au XIXe siècle a sauvé le château d’une destruction totale.

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Saint-Julien de Brioude

Avec plus de 70 mètres de longueur, la basilique Saint-Julien de Brioude est la plus grande des innombrables églises romanes qui parsèment tout le territoire d’Auvergne. Elle se rattache à l’école auvergnate par son chevet à étages et ses pierres multicolores mais elle en diffère par l’agencement de ses portails, lesquels sont surmontés de voussures lisses, sculptés ou en dents de scie ( dénotant du traditionnel cordon à billettes ) et par l’ornementation, façon bourguignonne, du chevet.

Entreprise par le narthex en 1060, la construction de l’église actuelle fut achevée en 1180 avec le chœur et le chevet. Sa nef fut surélevée et voûtée d’ogives en 1259; la façade Ouest et le clocher qui la surmonte, ayant été repris au cours du XIXè siècle.

Le chevet, d’une belle ordonnance concentrique est une des parties les plus remarquables de l’ensemble. La haute nef absidiale, ornée d’un large bandeau de mosaïques marqueté blanc et noir, s’entoure, à sa base, d’un très beau déambulatoire d’où se détachent cinq chapelles rayonnantes toutes épaulées par des contreforts. Sous les toits de lauze étagés des corniches du chevet, apparaissent des modillons sculptés de monstres, de personnages, de feuillages et de copeaux.

Voûtés d’arêtes, les porches latéraux proposent un aspect assez original dû à leur utilisation comme chapelles au XVIè siècle et à la tribune qui les surmonte. Le porche Nord conserve les restes d’un très beau tympan du XIIè siècle qui représente l’Ascension. Le porche Sud est orné de beaux chapiteaux à feuillages et abrite un portail dont les vantaux ont encore leurs peintures romanes et leurs heurtoirs de bronze qui figurent pour l’un, une tête de lion et pour l’autre, une tête de singe.

A l’intérieur, ce qui frappe d’emblée le visiteur, c’est l’ampleur de l’édifice et sa chaude coloration qui tire partie des grès rouges des murs et des piliers de même que le pavage de galets. Le narthex avec ses trois tribunes qui s’ouvrent sur les nefs et les quatre premières travées de la nef elle-même, constituent les éléments les plus anciens ( fin du XIè siècle ). Leur sobriété contraste avec l’exubérance architecturale et décorative du reste de l’ensemble, notamment du reste de la nef et du chœur dont les parties hautes ont été transformées au cours des XIVè et XVè siècles selon la forme ogivale, renvoyant quelques aspects gothiques à l’édifice.

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Saint-Austremoine d’Issoire

Saint Austremoine d’Issoire, est une ancienne abbatiale bénédictine qui demeure un splendide et complet exemple de l’art roman en Auvergne. Elle renferme l’une des plus belles cryptes de la région.

Placée sous le vocable de l’apôtre de l’Auvergne, l’ancienne abbatiale bénédictine d’Issoire dresse une façade du XIXe mais demeure, pour le reste, un splendide et complet exemple de l’art roman. De vastes dimensions - elle est longue de plus de 65 mètres – Saint Austremoine a probablement été construit d’un seul jet dans le second tiers du XIIe siècle. Cet édifice remplace comme église paroissiale sa voisine placée sous le vocable de Saint-Paul, détruite peu après la Révolution.

Composée d’arkose blonde, le chevet se dresse sur une large esplanade. D’une rigoureuse géométrie par ses volumes étagés et sa décoration, le complexe chevet est sans doute le plus harmonieux et le plus équilibré d’Auvergne, bel exemple accompli de l’art roman en cette région. L’harmonie des proportions, la pureté des lignes et la sobriété de son ornementation, confèrent à l’édifice une beauté empreinte du divin.

Au-dessus des fenêtres des chapelles rayonnantes se voient les douze signes du zodiaque, le médaillon du bélier étant le seul refait. Les fenêtres basses correspondent aux baies de la crypte. A l’exception du croisillon Nord, qui conserve son apparence ancienne, les façades latérales ont été rénovées. Les clochers pseudo-romans, comme la façade, détruits pendant les guerres de Religion, sont des réfections du XIXe siècle.

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