Montluçon : la ville Gozet

Si le canal de Berry a fixé l’implantation des grands ensembles industriels de Montluçon le long de ses quais, il est également à l’origine d’un nouveau quartier : la Ville-Gozet.

Le quartier de la Ville-Gozet, né de l’industrialisation de Montluçon au milieu du XIXè siècle, est une véritable ville nouvelle qui va très rapidement prendre essor et se juxtaposer à la vieille ville, séparée toutefois par le Cher, les deux villes n’étant reliées que par l’actuel pont Saint-Pierre, un point de passage très ancien autrefois appelé le Grand Pont.

Avant que Montluçon ne passe à l’ère de l’industrie, les quelques maisons construites sur la rive gauche du Cher appartenaient à la zone rurale de la commune de Montluçon et elles étaient désignées comme le Bout du Pont, du nom du domaine qui existait à proximité, près de l’actuelle place des Trois Ayards ( ancienne place des Nicauds ). Dans les décennies suivantes, alors que se construisaient toujours plus nombreux les immeubles au bord du canal, les autorités municipales adoptèrent l’appellation quartier d’Outre-Cher.

C’est vers le milieu du XIXè siècle que les Montluçonnais baptisèrent ce nouveau quartier, la ‘’ Ville-Gozet ‘’, autrement dit, ‘’ la ville à Gozet ‘’. La municipalité officialisa cette appellation dix ans après la mort du personnage qui avait lui laissé son nom.

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Montluçon, la médiévale

Montluçon va connaître au XIIe siècle une importante période de prospérité sous l’influence des Sires de Bourbons. La cité médiévale regorge encore des charmes et des richesses hérités de cette époque faste pour la cité bourbonnaise.

Montluçon entre dans le domaine des Sires de Bourbon au XIIe siècle et la ville va alors connaître une période de prospérité, particulièrement sous le règne de Louis II de Bourbon au XIVe siècle puis au XVe siècle. Aujourd’hui encore, la cité ne manque pas de surprendre. A chaque coin de rue, maisons à pans de bois, façades sculptées, détails d’ornementation… vous révèlent charme et richesses.

Château des Ducs de Bourbon

L’évocation d’un château à Montluçon se retrouve dans des textes remontant au XIe siècle mais il faudra attendre Louis II de Bourbon, vers 1370, pour que soit édifier un véritable château. La Guerre de Cents Ans marqua profondément Montluçon et le château qui défendait partiellement la ville fut détruit par l’occupant anglais. Le projet de Louis II de Bourbon avait un objectif principalement défensif. Il était accompagné de deux rangées de remparts, l’une autour du château, l’autre, ceinturant la ville, en place de l’actuel boulevard de Courtais. Cette muraille, le “ cingulum majus “, n’était ouvert que de quatre portes. Cette muraille de défense extérieure comportait 41 tours, ce qui présentait un impressionnant système défensif qui se voulait dissuasif. En effet, Montluçon se trouvait à la croisée des voies de communication, ce qui faisait d’elle une potentielle cible pour les Anglais et les bandes de brigands.

Maisons de la cité médiévale

A l’intérieur de la première couronne défensive, le “ breve cingulum “, ont été construites de nombreuses maisons à pans de bois, datant du XVe siècle. La cité médiévale de Montluçon, marquée par une certaine unité architecturale, conserve encore quelques-unes de ces maisons, notamment dans le quartier Saint-Pierre.

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Montluçon l’industrielle

Vers le milieu du XIXè siècle Montluçon, ville oubliée, se transforme en une importante agglomération urbaine de nature industrielle, au développement rapide. La ville va alors connaître une seconde apogée.

Les confins du Bourbonnais et du Berry produisaient du minerai de fer qui, traité au charbon de bois dans la forêt de Tronçais, avait donné naissance à une industrie métallurgique prospère dès la fin du XVIIIè siècle. Mais, lorsque le charbon de bois fut remplacé au profit du coke pour fabriquer la fonte, Montluçon, du fait de sa situation géographique, s’attacha à fixer une industrie moderne. Le canal de Berry, achevé dans les années 1840, permettait au minerai de fer de remonter jusqu’à Montluçon où il venait à la rencontre de la houille de Commentry que les péniches ne pouvaient atteindre.

Ainsi naquit l’extraordinaire fortune d’une ville qui vit décupler sa population en l’espace d’un siècle. La ville passa ainsi de 5.000 habitants en 1830 jusqu’à 50.000 au milieu du XXè siècle.

Les hauts fourneaux et les forges comptèrent parmi les premières usines métallurgiques. Elles s’installèrent sur les rives du Cher, près du bassin du canal mais c’est surtout sur la rive gauche que s’implanta le quartier industriel et ouvrier.

Des industries, grandes consommatrices de charbon s’y établirent également : verreries, fabriques de glaces et de produits chimiques, four à chaux. On construisit donc un chemin de fer qui arriva à Montluçon dans les premières années du Second Empire. En 1864, Napoléon III vint même dans la cité montluçonnaise, inaugurer la toute récente gare ainsi que l’avenue qui porta son nom jusqu’en 1870, comme marque de reconnaissance de l’intérêt manifeste que celui-ci portait à la ville. Plusieurs lignes rayonnaient autour de Montluçon, faisant de la cité un noeud ferroviaire parmi les importants de cette région du centre de la France.

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Le château de Montluçon

Du temps des ducs mérovingiens, il existait déjà un château fort, une construction massive, à l’emplacement du château actuel. Deux grands donjons s’élevaient de part et d’autre du corps principal, l’un à l’endroit où se trouve actuellement la tour carrée et crénelée, le second à l’autre extrémité.

C’est Eudes, comte de Bourgogne, qui construisit vers 1250 les premiers murs du château actuel. Les vieux remparts mérovingiens ont été conservé, et la cour intérieure fut surélevée jusqu’au sommet des tours, au niveau de l’esplanade moderne.

Le château subsista ainsi jusqu’aux environs de 1370, époque à laquelle Louis II, duc de Bourbon, vint habiter Montluçon.

Sous l’époque de Louis II de Bourbon

Louis II, duc de Bourbon, comte de Clermont, de Forez et de Château-Chinon, seigneur de Beaujeu et des Dombes était né le 4 Août 1336. Il épousa en 1371 Anne, dauphine d’Auvergne, comtesse de Forez, dame de Mercoeur, fille unique de Beraud II, comte de Clermont et de Jeanne de Forez.

Montluçon avait une position de ville frontière aux portes du domaine soumis à la domination anglaise et Louis II en fit sa résidence de prédilection. Entre deux campagnes contre les anglais, il organisait les travaux de construction du château. Il y décéda en 1410 agé de 74 ans.

Après le décès de Louis II, le château est abandonné. Celui-ci était déjà en partie en ruines en 1569, d’après la description faite par Nicolas de Nicolay, géographe de Louis XI

Dévasté pendant la Révolution, le château subit des transformations dans les siècles suivants, successivement en bâtiment municipal, tribunal, café en vogue, avant de servir de casernes aux soldats du second empire et de la IIIe République.

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