Fils d’avocat, Alexis Emmanuel Chabrier naît à Ambert le 18 janvier 1841. Il reçoit des leçons de piano dès l’âge de six ans avec Manuel Zaporta. Il entre au lycée à Clermont-Ferrand en 1851.
Parallèlement il prend des cours de violon avec Tarnowski à Clermont-Ferrand. Malgré des prédispositions marquées pour la musique, il se retrouve à Paris pour y suivre des études au Lycée Saint-Louis, de 1856 à 1858. Il y étudie le droit et passe sa licence en 1861. Diplôme en poche, il devient supernuméraire au ministère de l’intérieur.
Ce poste qui lui apporte une certaine stabilité matérielle et qu’il conserve jusqu’en 1879, lui permet de suivre la classe d’Édouard Wolff pour le piano, de Richard Hammer pour l’harmonie et de Théophile Semet puis d’Aristide Hignard pour la composition.
Très attiré par la richesse de la vie artistique du Paris du Second Empire, il s’immerge dans les milieux littéraires et artistiques les plus progressistes de la capitale et entre en relation avec Camille Saint-Saëns, Jules Massenet, Vincent d’Indy et l’entourage de César Franck.
Il fréquente aussi des peintres impressionnistes comme Manet dont il collectionne les tableaux. Les parnassiens l’accueillent, il se lie d’amitié avec Verlaine et il devient rapidement indispensable dans les salons parisiens grâce à son formidable jeu pianistique.
Son caractère jovial le conduit à composer des opérettes, telle » L’étoile » en 1877, qui ne connaît qu’un piètre succès. L’œuvre est légère mais d’une écriture complexe, avant-gardiste, donc mal comprise pour le genre.
En 1879, il assiste à Munich à une représentation de l’opéra de Richard Wagner, » Tristan et Iseult « . Cette représentation créé le déclic. Il quitte le ministère quelques mois plus tard pour se consacrer uniquement à la musique.
En 1881, il seconde comme directeur des choeurs et accompagnateur, Charles Lamoureux qui vient de fonder son orchestre.
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