Musées d’Auvergne

L’Auvergne recèle bien d’autres richesses que celles de ses reliefs et notamment son patrimoine culturel. Attachée à ses racines, elle préserve dans ses musées bien des trésors. représentatifs de l’histoire des grandes cités auvergnates. Issues de donations, témoins du passé industriel ou rural, les collections présentées dans les musées de la région invitent à revivre l’histoire sociale, rurale ou urbaine de la région à travers de nombreux témoignages matériels. Un riche patrimoine à est découvrir : peinture civile ou religieuse, sculptures, collections archéologiques, fabrications artisanales, instruments de musique… Les musées d’Auvergne sont riches et diversifiés et offrent un parcours de découvertes parfois étonnant.

Cet article vous propose une présentation sommaire et non exhaustive de quelques-uns des principaux musées parmi les quelques 130 que compte la région Auvergne.

Musée Alfred Douët

Place d’Armes - Saint-Flour - Cantal

Le musée est installé dans la maison fortifiée des anciens consuls. Surplombant fièrement la ville basse, il déploie, côté Sud, sa superbe façade Renaissance. Alfred Douët accumula ici une collection riche et éclectique. Le style de chaque pièce s’exprime à travers ses éléments architecturaux et ce que l’on y présente ( bronzes et émaux champlevés du XIIIe, bois sculptés, objets et tableaux religieux, armes, coffres, buffets… ), illustre le Moyen-âge et la Renaissance. Dans les autres salles, les XVIIe et XVIIIe siècles sont restitués à travers des peintures françaises, flamandes et hollandaises, une importante suite de tapisseries d’Aubusson, de nombreux meubles… au total, un millier de pièces, mises en valeur dans un cadre intime.

Musée Marcel Sahut

Rue des Ecoles - Volvic - Puy de Dôme

Ici, dans ce bel hôtel particulier du XVIIIe siècle, se sont toutes les collections du peintre Marcel Sahut qui sont à découvrir. Plus que par la valeur des oeuvres exposées ( dessins, gravures et lithographies ), cette exposition brille par la diversité des artistes et illustre bien les principaux courants de la fin du XIXe et du début du XXe siècle : Daumier, Gauguin, Manet, Millet, Braque et bien d’autres se succèdent ainsi de salles en salles. S’y ajoutent des estampes japonaises du XVIIIe, des porcelaines et bronzes chinois, des objets d’Afrique.

Lire la suite…

Moulin Richard de Bas

 » Venue de rien, des chiffons et de l’eau pure, du désir d’un homme épris d’une belle matière et de ses traditions, c’est une simple feuille, une feuille blanche, une feuille de papier d’Auvergne  » - Pierre Seghers

Berceau de la papeterie française, la région d’Ambert conserve le dernier témoin des origines de cette industrie en France.

Dans la fraîcheur du Val de Laga on entend, comme un lointain tambour, le martèlement sourd et cadencé des maillets qui emplit l’étroite vallée. Ce rythme accompagne la vie paisible du Moulin Richard de Bas.

Celui-ci abrite le Musée historique du Papier, créé en 1943 par la Feuille Blanche, Association des Amis du Papier et des Arts Graphiques, qui rassemble tous ceux portant intérêt au papier, à l’imprimerie et au livre.

Ses collections comportent d’innombrables documents historiques, du matériel et des objets qui retracent la longue histoire du papier et son cheminement depuis les confins de la Chine jusqu’en Europe. Il se veut le symbole de cette grande industrie qui est celle du papier qu’on dit être  » une matière noble issue de vieux linges « .

Le XXe siècle a apporté des techniques nouvelles par l’utilisation du bois de nos forêts mais les principes de fabrication sont restés les mêmes.

Le Musée historique du Papier montre le cadre de vie des Maîtres et des Compagnons papetiers dans les siècles passés. Son authenticité justifia son classement comme Monument historique. C’est une grande leçon de choses qui est donnée ici, dans ce moulin témoin des premiers ages de l’industrie française du papier.

Le Musée historique du Papier est un haut-lieu de la culture et un  » musée du travail  » en constante et réelle activité.

Texte de Marius Péraudeau

Vieux chiffons, pâte à papier… papier à fleurs

En achetant, en 1643, un moulin à papier qui fonctionnait déjà, Antoine Richard lui donna son nom et, comme les autres papetiers, il protégea son labeur par de lourdes grilles. Comme il faut de l’eau pour faire le papier, les hommes l’ont captée parmi les dévalements du torrent et, assagie, elle s’achemine vers le moulin.

Il faut aussi de vieux chiffons blancs. Ceux qui restent des dures chemises de nos grands-mères, en toile de lin et de chanvre, sont les meilleurs. Le triage doit être minutieux. On les coupe en petits morceaux sur une table de granit qui porte la date de son installation. Les lourds maillets, en bois de pin, vont défaire, par leur mâchoire d’acier, ce que le tissage avait fait.

Lire la suite…

GC on Vimeo

Vimeo