Thiers

Occupant un site superbe sur les contreforts du Forez, au-dessus de la Limagne, la cité pentue doit sa sa fortune aux eaux de la Durolle qui ont permit de fixer ici industries du papier et du couteau. Si la première a presque disparue, la seconde maintient le renom de la ville. Thiers, cultive les contrastes entre sa partie haute faite de ruelles tortueuses, bordées de maisons à tourelles et à colombages et la nouvelle ville, moderne, qui s’étend dans la plaine.

La  » ville noire  » aux maisons écrasées entre le roc et l’eau a perdu de son pittoresque avec la fermeture des vétustes ateliers d’estampage, avec la disparition des  » ventres jaunes « , ces émouleurs qui conféraient aux lames leur coupant en restant allongés dix à douze heures par jour devant la fosse où tournaient les meules, sans cesse arrosées d’eau; ouvriers dont le visage, les mains, le corps étaient colorés en jaune par la  » moulée « , redoutable pulvérisation de poussière de grès et de fine limaille. Les vieux quartiers, où la destruction d’immeubles insalubres fait désormais pénétrer le soleil, demeurent cependant curieux, avec leurs rues encore noircies, leurs raccourcis, leurs escaliers biscornus, leurs emboîtements de toits de tuile. Et Thiers garde son titre de capitale de la coutellerie - artisanat d’où est née une industrie et que célèbre, depuis 1982, le  » complexe  » Maison des Couteliers - Musée de la Coutellerie.

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Eglise de Meillers

En pays de Souvigny dans le bocage bourbonnais, se dresse au coeur du petit village de Meillers ( environs ouest de Moulins ), une église romane édifiée entre 1180 et 1248. Placée sous le vocable de Saint Julien, elle était auparavant située sur la Châtellenie de Bourbon et dépendait de l’Evêché de Bourges.

Le clocher, de plan barlong, domine la travée orientale de la nef. Il présente deux étages percés de baies en plein cintre séparées par des colonnettes jumelles réparties diversement face à face. Les plus hautes sont groupées sous des arcs de décharges. De petits modillons supportent l’assise de la courte flèche de pierre octogone dont les pans correspondent aux angles du clocher. A l’intérieur, deux cloches offertes par une famille de Meillers, installées depuis 1862, rythment la vie du village.

Sur la façade Ouest, un avant-corps couronné de modillons à copeaux et d’un glacis, encadre la porte. Des rosaces en décor en relief décorent le haut. L’Archivolte est constitué par un boudin partant de consoles ornées d’écailles et surmonté d’un bandeau garni d’une rangée de billettes en forme de noeuds.

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Clermont-Ferrand : les trois villes

Pour parler de la ville, les non clermontois disent  » Clermont-Ferrand « . Les clermontois eux, disent simplement  » Clermont « . Ceux qui connaissent la ville, savent, lorsque l’on dit  » Clermont « , s’il s’agit de l’ensemble de la ville ou seulement s’il est question de l’une de ses deux principales composantes : Clermont et Montferrand. Dans l’espace laissé libre entre Clermont et Montferrand, Michelin a implanté une troisième ville.

En 1630, Louis XIII oeuvra pour relier Clermont et Montferrand mais il faudra néanmoins attendre le début du XXè siècle pour que se réalise cette jonction avec l’implantation des usines Michelin. Une troisième ville prenait naissance : celle des Michelin avec ses usines et ses cités.

Le vieux Clermont est composé de ruelles tortueuses qui partent de la place de la Victoire ou du quartier de l’église ND du Port et qui grimpent vers le plateau central. La plupart des administrations et des pouvoirs y sont concentrés : hôtel de ville, préfecture, préfecture de région, conseil général, évêché, tribunaux…

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Chaudes-Aigues

Aux confins sud de l’Auvergne, près des gorges de la Truyère, en terre Caldaguès, Chaudes-Aigues, petite station thermale verte profite des bienfaits de ses sources, réputées pour être les plus chaudes d’Europe.

Chaudes-Aigues,  » les eaux chaudes « , se love dans le vallon du Remontalou, dans cette région du Caldaguès qui descend vers le sud et l’Aubrac. La station thermale et touristique est souvent plongée dans une atmosphère de sauna, entretenue par ses nombreuses sources chaudes au débit généreux ( l’eau ne jaillit pas en ébullition mais sa température atteint 82° C ).

Connues depuis l’époque gallo-romaine mais ne s’étant guère imposées durant les siècles pour leurs valeurs curatives, les eaux servirent très tôt pour des usages domestiques : un système de chauffage urbain fut établi dès l’Antiquité, les Caldaguès ( nom des gens du pays ) ne se ruinèrent pas pour vivre au tiède dans leur maison. La mise en valeur médicale des eaux se fit longtemps attendre, le pays étant autrefois difficile d’accès.

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Balade sur la Truyère

Ce petit film vous propose une petite balade sur les gorges de la Truyère, entre le viaduc de Garabit et le château d’Alleuze, en passant par la base nautique et le cirque de Mallet, dans le Cantal, à une quinzaine de kilomètres au Sud de Saint-Flour, ce jour du 5 Juin 2010.

http://www.vimeo.com/18586615

Durée : 5’05 »
Format d’origine : AVCHD
Format de conversion : Mpeg4 ( H264 )
Images réalisées sur Sony HDR-SR10E
Réalisation : Gérard Charbonnel ( Juin 2010 )
Les Films du Volcan © 2010
web.me.com/​gerardcharbonnel/​Les_Films_du_Volcan/​Accueil/​Accueil.html

Notre-Dame du Port

Notre-Dame du Port est indissociable du quartier du même nom. Elle fait corps avec le quartier du marché où venaient s’échanger les marchandises et produits venus du monde entier. Les restes de vieux commerces du quartier du  » port  » n’empêchent toutefois pas la vue bien dégagée sur l’église de Notre-Dame du Port.

Sa terrasse aménagée et bien intégrée à l’ensemble architectural du quartier, permet d’apercevoir clairement son clocher et ses absidioles. Il est aussi possible d’apprécier le détail des mosaïques. Les chapelles s’imbriquent, donnant à l’ensemble une saisissante impression d’aplomb et d’unité.

Sa façade sud conserve le chapiteau du sacrifice d’Abraham et une belle marqueterie de pierre décore le fronton du transept. Le portail sud, récemment rénové, a retrouvé ses éclats de polychromie d’origine. Au tympan, se trouve le Christ entre deux séraphins tandis que sur le linteau, se succèdent la procession des mages, la présentation au Temple et le baptême du Christ.

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Montluçon : la ville Gozet

Si le canal de Berry a fixé l’implantation des grands ensembles industriels de Montluçon le long de ses quais, il est également à l’origine d’un nouveau quartier : la Ville-Gozet.

Le quartier de la Ville-Gozet, né de l’industrialisation de Montluçon au milieu du XIXè siècle, est une véritable ville nouvelle qui va très rapidement prendre essor et se juxtaposer à la vieille ville, séparée toutefois par le Cher, les deux villes n’étant reliées que par l’actuel pont Saint-Pierre, un point de passage très ancien autrefois appelé le Grand Pont.

Avant que Montluçon ne passe à l’ère de l’industrie, les quelques maisons construites sur la rive gauche du Cher appartenaient à la zone rurale de la commune de Montluçon et elles étaient désignées comme le Bout du Pont, du nom du domaine qui existait à proximité, près de l’actuelle place des Trois Ayards ( ancienne place des Nicauds ). Dans les décennies suivantes, alors que se construisaient toujours plus nombreux les immeubles au bord du canal, les autorités municipales adoptèrent l’appellation quartier d’Outre-Cher.

C’est vers le milieu du XIXè siècle que les Montluçonnais baptisèrent ce nouveau quartier, la ‘’ Ville-Gozet ‘’, autrement dit, ‘’ la ville à Gozet ‘’. La municipalité officialisa cette appellation dix ans après la mort du personnage qui avait lui laissé son nom.

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La Chaise-Dieu

Trouvant l’existence trop douce en l’abbaye de Brioude, le chanoine Robert de Turlande quitta cette riante cité en 1043 pour s’enfoncer dans la montagne en quête d’absolu.

A la limite des monts du Livradois et de ceux du Velay, au-dessus d’un plateau désertique aussi éloigné de Brioude que d’Ambert ou du Puy, se dresse la majestueuse abbaye de La Chaise-Dieu. Robert de Turlande, son fondateur, inspiré par la colline ou se dresse l’édifice, sut très vite qu’en ces lieux soufflait l’esprit et de nombreux disciples vinrent y rejoindre l’ermite pour l’aider à y bâtir un monastère du nom de  » Casa Dei  » : la maison de Dieu.

A la mort de Saint-Robert, l’établissement bénédictin placé sous la protection pontificale, comptait quelques trois cents moines et des donations toujours plus généreuses lui assurèrent un développement que l’âpreté de la terre et son isolement ne pouvaient lui apporter.

Devenue La Chaise-Dieu par une altération du langage auvergnat, l’abbaye, après seulement un siècle d’existence, commandait à quelques 250 prieurés dispersés jusqu’en Italie ou en Espagne, ce qui faisait d’elle le troisième ordre monastique de France. Mais les armées rivales des Capétiens et des Plantagenets portèrent ensuite la destruction dans les contrées les plus reculées de la province et l’abbaye dut en payer un très lourd tribut. Au XVè siècle, un ancien moine devenu pape en Avignon sous le nom de Clément VI, confia à l’architecte occitan Hugues Morel, le soin de doter l’abbaye d’une nouvelle église que son neveu, Grégoire XI, fera achever.

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Moulins en Bourbonnais

Découverte de la ville de Moulins, capitale historique du Bourbonnais et chef-lieu de département de l’Allier.

Au programme de ce film : musée du costume de scène, cathédrale Notre-Dame, musée Anne de Beaujeu, Pont Régemortes, Sacré-Coeur, centre ville…

http://www.vimeo.com/18558872

Durée : 5’59″
Format d’origine : AVCHD
Format de conversion : Mpeg 4 ( H264 )
Images réalisées sur Sony HDR-SR10E
Réalisation : Gérard Charbonnel ( Août 2009 )
Les Films du Volcan © 2009

L’héritage des Bourbons

Au cœur d’un espace délimité par Moulins, Souvigny et Bourbon l’Archambault, s’est développée l’influence des Ducs de Bourbons, d’Aymard à Charles III de Montpensier, dernier duc lors de l’annexion du Bourbonnais en 1257 par le royaume de France.

La riche et influente dynastie des sires et ducs de Bourbons façonna, entre Moulins, Souvigny et Bourbon l’Archambault un duché qui régna durant près de sept siècles sur le centre de la France. De 893 à 1316, dix-huit sires dont neuf répondent au patronyme d’Archambault, étendirent sans partage leur influence sur la terre bourbonnaise. Louis Ier le Grand fut le premier duc de Bourbon. Pierre Ier, Louis II le Bon et le Grand, Jean Ier, Charles Ier, Jean II, Charles II et Pierre II de Beaujeu lui succédèrent. Charles III de Montpensier fut le neuvième et dernier duc de Bourbon. La lignée de cette famille perdura et certains de ses membres parvinrent même jusqu’à la couronne de France avec Henri IV comme chef de file.

Moulins, capitale des ducs de Bourbon, tire son nom des moulins qui profitaient de la force de l’Allier. Selon la légende, Archambault trouva ici refuge après une partie de chasse. Tombant amoureux d’une meunière, il fit édifier pour l’honorer, un pavillon de chasse qui se transforma en château autour duquel se constitua une cité. Sur la rive droite de l’Allier, au niveau d’un gué que franchissaient les pèlerins qui se rendaient de Souvigny à Cluny, la cité moulinoise se développa autour du château ducal dont il ne reste que le donjon, la  » Mal Coiffée « . A l’époque de Pierre II, le duché étendait son influence sur tout le Bourbonnais, l’Auvergne et le Forez. Capitale d’un état dans l’état, Moulins devint par la suite préfecture de l’Allier alors que les villes de Vichy et de Montluçon étaient pourtant bien plus dynamiques. A l’écart de la révolution industrielle, Moulins est restée une ville au riche patrimoine bâti et préservé, une cité à l’identité forte de l’influence des Bourbons.

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