Les adultes sont plus ouverts au second degré des déguisements

On peut se costumer toute l’année. Les bals déguisés, les anniversaires restent des distractions appréciées, qui se préparent plusieurs semaines par anticipation. Après la guerre, les nuits élégantes étaient souvent rehaussées par de célèbres bals costumés, réceptions V. I. P. Et de prestige, scénarisations rappelant les meilleures productions romantiques, dont les invités se disputaient à force de magnificence et d’inventivité.

Les grandes soirées d’autrefois ont disparu. Elles ne sont pas du tout conciliables avec le hard rock et l’affluence bigarrée dans les endroits à la mode. C’est dommage, on n’ira certainement plus participer de sitôt à des nuits de princes, à l’instar de celles proposées par Paul Poiret, où une haute société adorablement désuète se retrouvait, Françoise Dorléac retrouvant Zizi Jeanmaire ou de jeunes starlettes encore inconnues.

On le sait le déguisement appartient aux jeux les plus anciens. Dans le temps, utilisé pour Carême, ou lors de célébrations comparables, il donnait la possibilité, méconnaissable, de prendre une figure différente. Les garçons passaient pour des filles, ou le contraire, le brutal renversement des rôles tenait lieu d’exutoire. Les serfs, les humbles arrivaient, sous le couvert du costume, à se croire des seigneurs durant quelques heures. Ils exagéraient sans risque les travers des nobles, souvent s’autorisaient la joie de les corriger.

Se déguiser reste spontané quand on est petit. Leur inventivité leur fait trouver dans une nappe un étendard de roi, un banal morceau de bois une rapière de guerre, et dans une poignée de babioles en toc des bijoux de reine. Ils jouent à incarner un autre personnage, s’attribuant des caractères trouvés dans les histoires ou la télévision, et dorénavant dans les mangas.

Les fabricants se sont emparés de ce besoin, offrant des habits de marquise, des déguisements de superman, des panoplies de policiers, dont la complexité est proportionnelle à l’investissement. Pourtant il est inutile de dépenser de grosses sommes pour rendre heureux un jeune.

Il reste souvent plus original de lui réaliser son propre costume. C’est la tâche d’une grand-mère, au moment de Carnaval ou de le goûter d’un ami, mais on se doit de réfléchir: si les vêtements de traditionnels sont très demandés, un déguisement d’escargot ou de Bob l’Eponge va traumatiser définitivement le gamin qu’on a forcé à le revêtir. Les adultes sont plus ouverts au second degré, plus susceptibles d’aimer des costumes humoristiques.

Vous voulez donner une réception déguisée? On doit avant tout s’assurer que tous les invités ont compris, et se déguisent.

C’est très inconfortable lorsqu’on arrive en vêtements normaux dans une pièce peuplée d’égyptiens et de jongleurs, ou au bien, lorsqu’on reste l’unique à avoir passé un costume, au milieu de costumes trois pièces et de cravates.

Proposer un univers reste un bon point de départ, à condition qu’il s’avère assez interprétable pour ouvrir la porte à la créativité. Ainsi on s’empêchera de se retrouver avec plusieurs Batman ou autres … Les époques, les fêtes, les contes connus restent des bases généralement appréciées.

On terminera alors la réception par une remise de récompenses: le déguisement le plus impressionnant, ou le plus beau, ou le plus inattendu, cela flatte ceux qui s’investissent!

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