Pourquoi je n’irais pas voir La Planète des Singes: Les Origines

Cet été, le 10 août 2011 précisément, est sorti sur nos écran une abomination: un préquelle à la Planète des Singes. Réalisé par Rupert Wyatt, ce film se veut l’explication d’une énigme qui a torturé pendant des années les fans de science-fiction. On se souvient tous du choc qu’à procuré la vision de la statue de liberté à la fin du film original de 1968 et les questions qui ont suivi : pourquoi ? comment ?

La Planète des Singes : les Origines apporte donc une explication. Tout est dans le synopsis : Dans un laboratoire, des scientifiques expérimentent un traitement sur des singes pour vaincre la maladie d’Alzheimer. Mais leurs essais ont des effets secondaires inattendus : ils découvrent que la substance utilisée permet d’augmenter radicalement l’activité cérébrale de leurs sujets. César, est alors le premier jeune chimpanzé faisant preuve d’une intelligence remarquable. Mais trahi par les humains qui l’entourent et en qui il avait confiance, il va mener le soulèvement de toute son espèce contre l’Homme dans un combat spectaculaire.

Les humains auraient donc disparu à la suite d’un combat acharné contre des singes qu’ils ont rendus intelligents. Sacrilège ! Une lecture approfondie du livre de Pierre Boulle apporte une toute autre vision des choses. Tout au long du roman, on remarque un changement climatique, des zones désertiques à perte de vue, une verdure rare. C’est un premier indice. Ensuite, la présence de la statue de la liberté sur une plage laisse à penser une montée des eaux. Second indice, encore une histoire de changement climatique.

Le plus significatif dans ce livre, et c’est le message que l’auteur veut faire passer, se résume en un mot : évolution. C’est l’évolution qui a rendu le singe intelligent, c’est l’évolution du climat qui a transformé le paysage, c’est l’évolution qui a amené au déclin de la civilisation humaine. Un processus long et diffus donc, symbolisé par un saut dans le futur de plusieurs centaines d’années. On est loin en réalité d’une guerre, certes plus vendeuse au cinéma, mais inexacte compte tenu de l’essence même du roman et du film original.

Voilà pourquoi je n’irais pas voir La Planète des Singes : les Origines. Au contraire, je vous invite à revoir encore et encore cette fabuleuse œuvre de science-fiction.

La Planète des singes (1968)

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2 réponses à Pourquoi je n’irais pas voir La Planète des Singes: Les Origines

  1. Rahan dit :

    Je suis entièrement d’accord avec votre analyse.

  2. Bonsoir,
    Analyse très fine du roman. Mais pour un film américain, il aurait pu être pire. J’entends par là que pour une fois il n’y a pas que des effets spéciaux mais aussi de l’émotion. John Lithgow est impeccable dans son rôle et nous émeut…. Donc c’est pas le film du siècle mais un bon « pop-corn movie » pour l’été…

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