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Ici, la danse urbaine emprunte des mouvements au cirque, aux arts martiaux et à la danse contemporaine. Elle se veut virile tout en dévoilant la fragilité de l’athlète. A chaque élément de la boxe correspond une dimension de l’art chorégraphique : « du ring à la scène, du gong au lever de rideau, de l’arbitre au regard des critiques, les similitudes me paraissent évidentes et nombreuses », affirme Mourad Merzouki, directeur du CCN de Créteil, chorégraphe reconnu internationalement.

Les coups seront comptés, esquivés, magnifiés, dans un enchaînement de ballets et de solos éblouissants, où l’humour et l’ironie trouvent toute leur place. Chaque combat, chaque assaut, chaque battle est soumis au jugement d’un arbitre facétieux et malin. Sorte d’arbitre-culbuto, il manie le sifflet aussi bien que le break.

Ravel, Verdi, Schubert mais aussi Glass et Górecki, en passant par Mendelssohn et Glenn Miller, rythmeront ce combat grâce à la présence sur le ring d’un quatuor à cordes. Le Quatuor Varèse et Phidias insuffle au spectacle une dimension intemporelle proche des films de Charlie Chaplin, faisant d’un combat de rue une véritable chorégraphie empreinte d’humour. Un spectacle magique et réjouissant d’où l’on ressort avec le sourire et des fourmis dans les jambes ! Et que le meilleur gagne !